L'EUROPE
«Le projet européen semble se conjuguer au conditionnel perpétuel».
L’union Européenne est crispée sur des objectifs imposés par l’Allemagne qui mêlent l’orthodoxie financière et la technocratie.
Le vote des Français en 2005 a été contourné. Mais il ne s’agit pas de sortir de l’euro, ni de l’Union.
Vouloir la République propose un objectif et une méthode.
Cette position est inédite car elle valide l’échec de l’Europe et le besoin de changer radicalement son mandat, sans proposer de sortir de l’Union ni de l’euro.
L'OBJECTIF
Commencer par changer le statut et le mandat de la BCE.
Elle doit reprendre aux banques privées le pouvoir de création monétaire pour être en mesure de favoriser le financement des secteurs prioritaires ou transformateurs pour nos sociétés (par exemple, le passage des énergies fossiles aux énergies vertes ou la solidarité), au lieu d’alimenter le tonneau des danaïdes d’une spéculation par laquelle l’argent va à l’argent.
Ce choix ne s’oppose nullement à l’économie libre de marché, et permettra aussi de renforcer l’euro.
Le temps de l’alternative cite notamment les travaux d’Irving Fischer dans les années 1930 mais une réflexion mondiale se développe en ce sens depuis un an, y compris chez d’anciens banquiers centraux désormais employés par des fonds d’investissement… ou sous la plume du célèbre éditorialiste du Financial Times Martin Wolf.
LA MÉTHODE
Tant que cette réorientation fondamentale du mandat européen avec nos partenaires, qui est la mère de tous les combats, n’aura pas été obtenue, la France doit opposer un moratoire à toute nouvelle décision de l’Union européenne – seules les affaires courantes seraient traitées,
Par la suite, l’Union pourra concentrer son action sur des sujets où sa dimension fait la différence : le dérèglement climatique, les migrations, la sécurité, …